Les effets invisibles de la surcharge cognitive (part 2)
- rossi jeanluc
- 7 days ago
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Dans l’effervescence d’un service en restauration, l’attention des professionnels est sollicitée de toutes parts.
Il faut enchaîner les tâches, retenir des dizaines de détails, gérer l’imprévu, le tout sans interruption.
La surcharge cognitive s’installe insidieusement : trop d’informations et de décisions à traiter à la fois, le cerveau sature.
C’est un phénomène invisible mais bien réel, qui fragilise l’équilibre intérieur. Sans faire de bruit, il engendre une fatigue mentale, des difficultés de concentration, des oublis fréquents et une irritabilité croissante.
De nombreux professionnels en font l’expérience sans toujours mettre de mots sur ce qu’ils vivent, pensant devoir simplement « tenir bon ».
Sur le terrain, les effets de cette charge mentale finissent par se faire sentir dans la dynamique des équipes.
Un cuisinier surmené pourra se montrer plus irritable, ce qui crée des tensions répétées.
Des oublis ou des erreurs liés à l’épuisement peuvent désorganiser le service, alimenter les malentendus et altérer la confiance entre collègues.
Progressivement, la motivation s’effrite, le plaisir du métier s’efface. Cette pression constante nuit à la coordination, à la coopération et, à terme, à la qualité du travail.
Une surcharge prolongée peut favoriser l’apparition de troubles anxieux, d’un état de lassitude chronique, voire d’un risque de burn-out.
À la Fraternelle des Cuisiniers, nous proposons un accompagnement spécifique pour prévenir ces effets.
L’un des outils que nous utilisons est issu de la Communication Non Violente (CNV) : l’identification des besoins non satisfaits.
Lors d’ateliers, chaque participant est invité à revenir sur une situation de tension vécue récemment.
Après une description factuelle de la situation vécue, il est amené à explorer ses ressentis, puis à nommer les besoins essentiels qui n’ont pas été comblé (besoin de reconnaissance, de soutien, de clarté, de repos…).
Cet exercice, encadré par des professionnels formés, permet de mettre de la conscience sur ce qui pèse réellement.
En exprimant ces besoins de façon constructive, les équipes ouvrent un nouvel espace de compréhension mutuelle.
Les retours sont souvent marquants : apaisement, prise de recul, ajustements concrets dans la communication quotidienne.
Cette une première étape est essentielle pour réguler les tensions, renforcer les liens et préserver l’énergie collective.
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