Parmi la nombreuse famille des clovisses, nous choisirons la petite bucarde qui pullule sur nos plages sablonneuses, surtout dans le golfe de Saint-Raphaël, à l'embouchure de la rivière "Argent". La beauté de ce coquillage, ses nuances rose, azur, vert, jaune…lui ont valu le nom de Vénus. Peut-être, l'intérieur de ses deux valves n'est-il point étranger à ce nom prédestiné…
Une variété de ce type porte le nom latin de Vénère pudica et , réellement en examinant attentivement ce charmant petit coquillage, l'on est étonné de rencontrer dans sa conformation les détails et l'organe indiqués par le terme scientifique…
L'animal qui habite cette coquille si belle, si charmante, est pourtant un petit monstre...Un petit pied se montre entre ses deux valves, armé de barbillons tentaculaires ; les poils de ce pinceau enveloppent la petite proie et la portent dans l'intérieur du coquillage, et des milliers de petits crustacés sont engloutis dans cet antre. Les petits poissons eux-mêmes , les alevins surtout, ne peuvent en échapper ; et si un gros poisson tente, d'aventure de s'emparer de la clovisse il lui faudra la broyer dans ses mâchoires ; faculté qui n'est pas accordée à tous. Ce que la dorade ou le sard parviennent à faire avec facilité est impossible au loup et au mulet. Le poulpe est l'ennemi juré de ce coquillage . Enveloppée par les tentacules du poulpe, la clovisse est emmenée entre les deux mandibules en bec de perroquet qui constituent l'appareil buccal du céphalopode et broyée en un instant.
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