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Travailler en coupures dans la restauration

  • Writer: rossi jeanluc
    rossi jeanluc
  • Apr 28
  • 2 min read

Dans le secteur de la restauration, le travail en coupure est une réalité quotidienne :

La journée de travail est souvent divisée en deux périodes pour assurer à la fois le service du midi et celui du soir, séparées par une longue pause.

Ce rythme particulier impose un cadre spécifique que la loi encadre avec précision.


Le travail en coupure désigne une organisation d'horaires discontinus, avec une ou plusieurs interruptions notables entre les périodes travaillées.

L’amplitude de la journée de travail, c’est-à-dire le temps écoulé entre l’heure d’arrivée et l’heure de départ, ne doit pas dépasser 13 heures.

De plus, un salarié doit bénéficier d’un repos minimum de 11 heures consécutives entre deux journées de travail.

Lorsqu’un employé travaille 6 heures consécutives, une pause d’au moins 20 minutes doit obligatoirement lui être accordée.

Pour les salariés à temps partiel, la réglementation est plus stricte :

Ils ne peuvent avoir plus d’une interruption d’activité par jour, et celle-ci ne doit pas excéder 2 heures, sauf dérogation prévue par une convention ou un accord collectif.


Dans la restauration rapide, une prime de coupure est prévue pour toute interruption supérieure à 2 heures, équivalente à 80 % du minimum garanti, sans pouvoir être inférieure à 3,50 €.


La Convention Collective HCR (Hôtels, Cafés, Restaurants) précise que la demi-journée de travail ne doit pas dépasser 5 heures consécutives, avec une amplitude maximale de 6 heures. Elle rappelle également que le repos quotidien de 11 heures consécutives peut, dans certains cas, être réduit à 10 heures, sous conditions particulières.


Pour garantir le respect de ces règles et assurer une organisation sereine, plusieurs bonnes pratiques sont recommandées :

  • Planification : organiser les plannings en tenant compte des amplitudes et des temps de repos obligatoires.

  • Communication : informer clairement les salariés de leurs horaires et des éventuelles coupures.

  • Compensation : appliquer correctement les primes ou avantages prévus en cas de coupures prolongées.


Préserver la santé des équipes est une priorité. 

Les coupures, lorsqu’elles sont mal gérées, peuvent entraîner une fatigue chronique, un stress important, voire des troubles musculosquelettiques ou du sommeil.

Pour limiter ces risques, il est essentiel d'assurer de véritables temps de repos.

Pendant les coupures, il est conseillé de favoriser des espaces de détente confortables, et d'encourager les bonnes pratiques d'hygiène de vie ( alimentation équilibrée, hydratation régulière, activités relaxantes pendant les pauses).


Un cuisinier reposé et respecté dans son rythme est un professionnel plus performant, plus créatif, et durablement engagé.

Le travail en coupure est un défi pour les professionnels de la restauration, mais un cadre respecté permet de préserver la santé des équipes, de maintenir la qualité du service et de valoriser les conditions de travail.

 
 
 

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